RENAULT Estafette
On croit souvent que la première traction avant de Renault est la Renault 4 lancée en 1961. C’est faux. Il s’agit de l’utilitaire Estafette qui voit le jour en Octobre 1959 et sera produite jusqu’en 1980 à un total de 533 209 exemplaires. Reprenant de Citroën la traction avant dégageant un vaste plancher de chargement plat, les quatre roues indépendantes, la porte latérale coulissante et la porte arrière à trois battants, les premiers modèles utilisaient la mécanique de 845 cm³ et 32 ch de la Dauphine. En 1962 le « Sierra Cléon fonte » à cinq paliers de 1108 cm3 et 45 ch, moteur de la Renault 8, équipe l'Estafette. Il sera remplacé en 1968 par celui de la Renault 12 de 1289 cm3. Initialement produite en fourgon de 800 kg de charge utile, puis de 1000 kg à partir de 1965, un minibus, l’Alouette, complétera la gamme. C'est ce modèle de base qui équipa la Gendarmerie française dès 1961.Tout d'abord de couleur bleu nuit presque noir, la S'Tafette passera au bleu moyen ou bleu de France en 1969. Les derniers véhicules arrivent dans les unités en 1981, presqu'en même temps que les premiers RENAULT Trafic. Au total, quelques 12 255 Estafette ont été en service au sein de la Gendarmerie.
RENAULT 4TL
Le Gouvernement français choisit la 4L en 1962. Mise en service 1963, qualifiée de révolutionnaire, mais simple d'entretien et économe, elle correspond parfaitement aux demandes de la Gendarmerie. Traction avant (à l'image de l'Estafette) dotée d'un quatre cylindres économique avec un circuit de refroidissement scellé sans entretien, très maniable avec quatre roues à suspension indépendante, et quatre véritables places aux banquettes AV et AR amovibles, elle dispose d'un hayon qui facilite grandement le chargement du coffre. Cerise sur le gâteau, elle répond parfaitement à un point essentiel du cahier des charges : permettre aux gendarmes de garder leur képi en conduisant… Ce képi, symbole d’autorité vis-à-vis de la population. Le modèle de 1978 proposé ici peut compter sur un moteur 1108 cm3 de 34 ch DIN et une boîte de vitesses à quatre rapports bien étagée. La Gendarmerie déploiera près de 14 000 4L. Celle-ci cèdera sa place à la Clio à partir de 1991. La dernière 4L de la Gendarmerie sera remise au quartier des Célestins à Paris en juin 1993. Veillant à la bonne marche d’une société devenue celle de l’automobile, la 4L et l'Estafette seront présentes sur toutes les routes françaises, à tous les carrefours, pendant plus de trois décennies.
